Les mois se sont succédés sans se ressembler. Si la fréquentation en juillet a été jugée plutôt en baisse, particulièrement pour la clientèle internationale, celle du mois d’août affiche une hausse, et septembre devrait faire un peu mieux que l’an passé confirmant que les vacances d’été ne s’arrêtent plus à la rentrée scolaire.
Le poids de la météo
Selon les données émises par Météo France, l’été 2019 en France figure au 3 ème rang des étés les plus chauds depuis 1959. En effet, il a été marqué par deux vagues de chaleur qui ont concerné l’ensemble du pays. Elles ont été assez courtes à l’échelle de la France (6 jours), mais exceptionnelles par leur intensité. Ainsi, du 25 au 30 juin, la canicule a été remarquablement précoce, avec un nouveau record absolu en France métropolitaine, de l’ordre de 46 °C en Occitanie, pour la journée du 28 juin. Puis, du 21 au 26 juillet, le mercure a souvent dépassé 40 °C sur la moitié Nord du pays.
Le poids du contexte et recettes étrangères
Deux facteurs ont pu jouer sur la fréquentation internationale cet été :
– la baisse du prix du baril de pétrole, condition favorable au voyage,
– la baisse du cours de certaines monnaies face à l’Euro en juillet.
Après un printemps très contrasté (progression de 8,3% et 5,7% en avril et juin, et recul de 6,5% en mai), les recettes de la clientèle étrangère sur le territoire national ont augmenté par rapport à l’année passée au cours de la période estivale. Ces dernières ont progressé de 5,4% en juillet, puis de 3,3% au cours du mois d’août.
Fréquentation des modes d’hébergements
La plus forte croissance concerne l’hébergement collaboratif pour des destinations de proximité. A ce titre, Airbnb publiait que cet été, près de 1 million de Français ont séjourné dans leur propre région avec Airbnb, particulièrement les habitants des régions Auvergne-Rhône-Alpes, de Nouvelle-Aquitaine, d’Occitanie, de Provence-Alpes-Côte d’Azur et d’Ile-de-France. Les fortes chaleurs ont été une aubaine pour les côtes normandes et du Nord.
Les événements culturels et les festivals ont dopé la croissance de ce mode d’hébergement dans les territoires. (Festival d’Avignon, les Francofolies, les Vieilles Charrues).
Le niveau de fréquentation touristique global
Le niveau de fréquentation touristique global de la saison est jugé supérieur à celui de l’an passé par près de la moitié des répondants. Les hausses se concentrent essentiellement dans le Nord et l’Ouest du territoire. A l’inverse, dans le Sud-Ouest et sur le pourtour méditerranéen, la baisse est bien présente.
L’intérêt pour l’événementiel continue d’être en progression, comme celui pour les visites de sites. Cette tendance est essentiellement portée par l’espace urbain, mais pas seulement. A l’inverse, l’intérêt pour les parcs de loisirs cet été reste majoritairement stable par rapport à l’été 2018. Cela est en partie dû aux fortes chaleurs.
Evolution de la consommation touristique
Globalement, cet été encore, les dépenses ont été contraintes dans la restauration et les commerces, en revanche, on observe qu’elles ont progressé pour les activités et l’événementiel.
Podium des nationalités
Sur l’ensemble du territoire métropolitain, ce sont les Allemands qui se positionnent au 1 er rang des nationalités internationales. La deuxième place du podium change à la faveur de la clientèle américaine si Paris est compris, ou de la clientèle belge, si on ne prend pas en compte Paris. Les Britanniques occupent, dans les deux cas, le troisième rang.
La fréquentation de l’ensemble des clientèles est jugée meilleure que l’an passé pour près d’un répondant sur deux. Ces hausses concernent prioritairement le centre de l’arc atlantique, l’arrière-pays aquitain, ainsi que les Alpes du Sud et le Centre-Val-de-Loire. Cette même fréquentation est en revanche identique à l’an passé pour un tiers de ces mêmes répondants.
Source : Saison Estivale 2019 France