Cette année, les Perspectives économiques en Afrique de la Banque africaine de développement montrent une amélioration générale et continue des performances économiques du continent.
Le produit intérieur brut (PIB) est estimé à 3,5 % en 2018, soit à peu près le même pourcentage qu’en 2017 mais en hausse par rapport à 2016 (2,1 %). La croissance du PIB de l’Afrique devrait s’accélérer à 4.0 % en 2019 et atteindre 4,1 % en 2020.
Ce taux reste néanmoins insuffisant pour résorber les déficits budgétaires et courants persistants et à une dette devenue parfois insoutenable. Il faut donc que les pays accélèrent leur taux de croissance et renforcent son efficacité pour créer des emplois décents. Les Perspectives 2019 montrent que les résultats macroéconomiques et en matière d’emploi sont meilleurs lorsque l’industrie mène la croissance.
La Banque africaine de développement a présenté l’édition 2019 du rapport « Perspectives économiques en Afrique » en marge de la 32ème session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, vendredi 8 février 2019 à 08h30à Addis Abeba.
Le thème retenu cette année est « L’intégration pour la prospérité économique de l’Afrique ». Le rapport met en lumière les perspectives économiques et les projections de croissance de l’ensemble du continent et de chacun des 54 pays. Il offre des prévisions à court et moyen termes sur l’évolution des principaux facteurs socio-économiques tels que l’emploi, et fait le point sur les défis et les progrès enregistrés.
Performances macroéconomiques en Afrique et perspectives
Après une croissance du PIB réel bien modeste, de seulement 2,1 %, en 2016, l’économie de l’Afrique s’est rétablie à 3,6 % en 2017 et 3,5 % en 2018. La croissance devrait s’accélérer à 4 % en 2019 et 4,1 % en 2020, plus soutenue que dans les autres économies émergentes et en développement dans leur ensemble, mais plus faible qu’en Chine et qu’en Inde (figure 1.1). Le taux de croissance actuel est inférieur à la trajectoire de l’Afrique avant la récession de 2009, qui était de 5 % environ. En 2019, 40 % des pays africains devraient enregistrer une croissance d’au moins 5 %. L’enjeu consiste à atteindre le chemin d’une croissance supérieure, qui soit inclusive et favorable à l’emploi.
Emploi, croissance et dynamisme des entreprises
La population africaine en âge de travailler devrait passer de 705 millions de personnes en 2018 à près d’un milliard d’ici 2030.1 Avec l’arrivée de plusieurs millions de jeunes sur le marché du travail, la pression pour fournir des emplois décents va s’intensifier. Au rythme actuel de la croissance de la main-d’oeuvre, l’Afrique doit créer chaque année environ 12 millions de nouveaux emplois pour contenir l’augmentation du chômage. Une croissance économique forte et durable est indispensable à la création d’emplois, même si cela n’est pas suffisant. La source et la nature de la croissance sont également des éléments importants.
L’intégration pour la prospérité économique de l’Afrique
L’Afrique a progressivement intégré plusieurs de ses activités lors des 60 dernières années. Dans un premier temps, au cours des années 1960 et 1970, le modèle d’intégration autocentrée sur le continent reflétait le désir des pays africains de se développer indépendamment des anciens pouvoirs coloniaux. L’unification économique était censée être la solution au dilemme du développement de l’Afrique, et de nombreux Africains estimaient que cela nécessitait une union politique. Toutefois, la plupart des dirigeants des jeunes États africains se sont avérés peu enclins à encourager l’érosion de la souveraineté nationale au profit de l’émergence d’une autorité supranationale visant à coordonner et gérer les affaires de l’Union africaine.
Pour le lire le rapport entier : Perspectives économiques en Afrique en 2019