C’est une »guerre des étoiles » d’un genre nouveau que se livrent les principales capitales européennes: c’est à celle qui sera capable d’attirer les futurs Amazon, Google, Facebook, etc.
A cet effet, chaque capitale européenne y va désormais de son centre, pour ne pas dire de quartier entier spécialement crée pour accueillir le plus grand nombre de startups, en espérant voir naître puis grandir avant de s’imposer comme les prochains leaders du numérique de demain.
Capitale mondiale de la finance, Londres tient désormais à tenir son rang parmi les capitales incontournables en Europe, voire dans le monde, dans le domaine du digital et de ses innovations qui forgeront notre avenir, pour ne pas dire notre quotidien.
La capitale britannique ne manque pas d’ambitions et surtout de moyens. Donc une concurrente redoutable d’autant que ses entrepreneurs, ses responsables politiques ne font jamais les choses à moitié quand ils affichent leurs ambitions. Les J.O de 2012 ont encore un goût amer pour Paris, même si de l’eau a coulé depuis sous les ponts de Seine ou de la Tamise.
Avec plus de 2.000 startups, 30 accélérateurs et 48.000 personnes employées dans l’économie numérique, Silicon Roundabout à East London est le centre névralgique de la scène des startups au Royaume-Uni. Et l’un des hotspots en Europe, au moins pour le moment. Ceci est, en partie, grâce au gouvernement de David Cameron.
Embarquez avec nous pour cette visite qui permet de mieux comprendre l’économie numérique à Londres et son développement au travers de ses structures et lieux d’accueil des startup.
Tech City, avec un budget de 50 M £, a travaillé dur pour attirer de grands acteurs américains, tels que Google, à Londres, à la suite des récents succès enregistrés par Dublin. Des efforts qui ont fini par payer avec l’arrivée des entreprises comme Facebook, Amazon, Microsoft (Yammer), Intel, Cisco et Qualcomm dans le sillage de Google.Sans conteste, Londres se positionne comme la porte d’entrée vers l’Europe.
La fiscalité n’est pas non plus étrangère à cette attractivité nouvelle. Le gouvernement a introduit un certain nombre d’incitations fiscales, comme l’abaissement du taux d’imposition pour les start-ups de 28% à 20%. Tout aussi important a été la création du «Visa Entrepreneur», ce qui rend plus facile d’attirer des talents internationaux dans le pays.
Le succès fut rapidement au rendez-vous. A tel point d’ailleurs que le secteur de la technologie occupe dorénavant plus d’espace de bureau que l’ensemble du secteur financier et de l’assurance combinée. Ce qui fait de Londres, l’une des principales villes abritant des startups dans le monde.
Le monde des startups
Parmi les stars de la scène londonienne des startsups, il y a des marques populaires telles que Skyscanner (réservation de billets d’avion) et le géant Just-Eat (livraison de nourriture). D’autres stars comme Mind Candy, l’application de taxi mobiles Hailo Cab et le site de locations de vacances Housetrip.
Situées dans la capitale financière de l’Europe, les startups y trouve une vraie facilité pour leurs levées de fond et une liquidité favorable, un levier crucial pour leur exigence de croissance rapide et de retour sur investissement. Nombreuses sont les startups à avoir profité de cette synergie dynamique pour récolter les fonds nécessaires pour financer leur développement : Uniplaces (location) Move Guides (relocation de personnel), Zomato (critiques de restaurants), Ruffle (réservation de restaurants), Unbound (édition) ou encore DataSift (marketing des médias sociaux).
Un autre effet secondaire de Londres grâce à la présence de ses services financiers c’est de créer des conditions favorables pour les FINTECH : Wonga, OpenGamma, GoCardless, TransferWise, Zopa et Duedil, pour n’en citer que quelques unes, en ont profité pour se lever des fonds en conséquence. Sans oublier la possibilité du crowdfunding, à travers en particulier la plate-forme Seedrs,qui a annoncé ce mois-ci son ouverture aux startups de toute l’Europe.
Autre preuve du dynamisme londonien, l’émergence d’une nouvelle génération de start-ups prometteuses telles que Masabi (billetterie), Swiftkey (claviers), import.io (database), Hassle (nettoyants), SIGNKICK (publicité), Qubit (big data) et YPlan (vie nocturne) qui devraient dégager des d’ici 3 à 5 ans.
Londres s’impose sans conteste comme l’une des scènes majeurs en Europe du numérique et qui a, grâce à son statut de place financière, les moyens de ses ambitions. Les autres capitales sont prévenues.
La suite de l’enquête sera consacrée aux principaux accélérateurs basés à Londres.
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