Le sixième rapport annuel sur le financement des startups technologiques africaines de Disrupt Africa, couvrant 2020, vient de sortir.
Pour la première fois, le rapport et la liste complète des startups sont disponibles gratuitement, grâce à une nouvelle initiative open-sourcing impliquant les partenaires suivants: Catalyst Fund, RTB House, Quona Capital, 4Di Capital, Villgro Africa, Lateral Capital et Otundi Ventures.
Voici les grandes lignes de ce rapport sur le financement des startups
2020 a été une année record pour les investissements dans l’écosystème des startups technologiques africaines, avec plus de startups collectant plus d’argent, auprès de plus d’investisseurs, que jamais auparavant. Le rapport constate que de nouveaux records de financement ont été établis au cours de 2020, alors que 397 startups ont levé 701,5 millions de dollars de financement total. Ces deux chiffres sont en forte hausse par rapport aux années précédentes.
Le nombre d’investisseurs actifs sur le continent est également en augmentation. Le rapport comptait au moins 370 investisseurs actifs en 2020, en hausse de 42,8% par rapport à 261 en 2019. Ce dernier chiffre représentait en soi une hausse de 68,4% par rapport aux 155 investisseurs répertoriés en 2018.
Avec un large éventail d’investisseurs institutionnels, de sociétés de capital-risque, de family offices et de business angels, il y a clairement une confiance et un intérêt croissants à soutenir les startups sur le continent à toutes les étapes du cycle de vie des startups. Si le fonds d’amorçage Kepple Africa Ventures était probablement le VC le plus actif du continent, ayant soutenu 36 startups rien qu’en 2020, vous pouvez accéder à la liste des meilleurs investisseurs de l’année dans le rapport.
Alors que pas plus tard qu’en 2017, nous parlions des «trois grands» destinations d’investissements technologiques africains qu’étaient l’Afrique du Sud, du Kenya et du Nigéria, l’émergence de l’Égypte ces dernières années prouve qu’il y a désormais indéniablement «quatre grands»
Au total, 307 startups d’Afrique du Sud, du Kenya, du Nigéria et d’Égypte ont levé des fonds en 2020, représentant 77,3% des 397 entreprises financées. Ensemble, ils ont collecté 625 659 000 dollars EU, soit 89,2% du total panafricain.
Le fait que la majorité des entreprises africaines financées en 2020 appartiennent à ces quatre pays ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas eu de niveaux d’activité accrus ailleurs. En effet, la part des quatre premières startups financées a chuté de manière assez significative, car plus de startups que jamais auparavant en dehors de ces principaux marchés obtiennent un soutien.
Dans l’édition 2020 du rapport, nous avons vu des startups sécuriser leurs investissements dans 24 pays, un bond considérable par rapport aux années précédentes.
Dans l’ensemble, 2020 a été une excellente année à bien des égards. Le fait que davantage de startups technologiques africaines aient réussi à accumuler plus de financement que n’importe quelle année enregistrée, en dépit de la pandémie mondiale, est remarquable.
Cependant, le véritable impact du COVID-19 sur le financement des startups technologiques africaines ne se fait peut-être pas encore sentir. La majorité des cycles qui ont eu lieu en 2020, en particulier ceux plus tôt dans l’année, auraient été en discussion bien avant l’arrivée du COVID-19.
La levée d’un nouveau fonds dans le climat actuel est une toute autre chose, et nous avons déjà entendu des histoires de fonds retardant la collecte de fonds ou la suspension de plans d’investissement. Les budgets des entreprises fluctuent, les institutions de développement peuvent donner la priorité à l’aide plutôt qu’à l’investissement. Etant donné les risques inhérents aux investissements relativement précoces pour les entreprises des marchés émergents, l’année 2021 peut s’avérer beaucoup plus difficile
Copie gratuite complète du rapport sur le financement des startups technologiques africaines de Disrupt Africa 2020.